Pourquoi les femmes LBQ+ ?
Chez LesbianGlobal, notre mission est profondément ancrée dans la conviction que chaque femme lesbienne, bisexuelle et queer (LBQ+) mérite de vivre une vie exempte de violence, de discrimination et de coercition. Notre engagement s'appuie sur les innombrables témoignages de résilience et de courage partagés par les femmes LBQ+ du monde entier.
Mais leurs histoires restent ignorées. Leurs luttes se déroulent souvent en dehors des cadres traditionnels des droits des femmes et des droits LGBT.
Aujourd’hui, nous partageons leurs histoires.
L'histoire de Watsemba Annah | De l’Ouganda au Soudan du Sud :
"Bonjour à tous, je m'appelle watsemba Annah, j'ai 30 ans, je suis Ougandaise et je vis actuellement dans le camp de réinstallation de Gorom au Sud Soudan... À minuit, trois policiers m'ont violée, battue violemment, ont saigné de tous les côtés de mon corps, ils m'ont portée et déposée aux frontières de l'Ouganda et du Kenya... La Croix-Rouge m'a emmenée au camp de réfugiés de Kakuma au Kenya... J'ai passé 4 ans ici... Je pensais qu'en arrivant ici, la vie serait un peu plus sûre, mais tout était un désastre."
La réalité des pratiques coercitives
De nombreuses femmes LBQ+ sont confrontées à une pression sociale et familiale extrême pour se conformer aux normes hétérosexuelles, ce qui conduit à des mariages forcés et à un déni d’autonomie.
Amani, une militante lesbienne de Tunisie , a partagé son chagrin :
En juin 2021, les parents de ma petite amie ont refusé de la laisser quitter la maison et l'ont poussée à épouser un homme. Ils ont finalement réussi. Elle m'a quitté. Ce n'était pas la première fois qu'une femme que j'aimais était contrainte au mariage. Parce que je ne suis pas un homme, je ne suis jamais perçu comme « suffisant » pour la femme que j'aime .
📌 Le saviez-vous ?
Selon Human Rights Watch , le mariage forcé est l'une des dix principales violations des droits humains touchant les femmes LBQ+. Cependant, la plupart des recherches et des travaux politiques sur le mariage forcé ignorent totalement les femmes queer.
Ce silence doit cesser.
Remettre en question les normes de genre
et
Faire face aux réactions négatives
Les femmes queer sont souvent punies pour avoir défié les rôles de genre. Les femmes se présentant comme masculines, en particulier, subissent une violence disproportionnée pour ne pas s'y conformer.
SofÃa Blanco, une défenseure des terres autochtones du Mexique, décrit le contrecoup auquel sont confrontées les femmes LBQ+ :
Il existe des formes spécifiques de violence qui ciblent les femmes homosexuelles, même dans le placard. « Machorra » est la version espagnole de « gouine ». Les hommes n'aiment pas que je bouge seule, que je ne recherche pas leur approbation. Si nous ne cherchons pas à leur plaire, ils nous traitent de violentes.
Nous mettons les hommes en colère.
💡 Fait : Selon Human Rights Watch, les femmes LBQ+ dans des pays comme le Salvador, l’Indonésie, le Kenya et le Kirghizistan rapportent que le simple fait de s’habiller de manière masculine entraîne des menaces, des discriminations à l’emploi et même des violences policières.
Contre quoi luttons-nous ?
Les 10 violations des droits humains les plus urgentes contre les femmes LBQ+
Mariages forcés de femmes LBQ+.
Refus de droits fonciers, de logement et de propriété.
Discrimination et violence au travail.
Coercition dans les structures familiales hétérosexuelles.
Droits parentaux et droits d’adoption refusés.
Manque d’accès à des soins de santé mentale tenant compte des différences entre les sexes.
Liberté de mouvement limitée et risques pour la sécurité publique.
Violences policières et criminalisation de l’expression de genre.
Manque de protection juridique en tant que défenseurs des droits de l’homme.
Accès limité à la justice et à la représentation juridique.
Ce rapport de Human Rights Watch a été rendu possible par LesbianGlobal.
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